Usine Utopik

Usine Utopik - Exposition en duo
Présenté comme un gigantesque abreuvoir ou une très grande jardinière, Le Banquet est un paysage de corps dans lequel le creux d'un bras créé une vallée, deux genoux dévoilent une montagne, entre lesquels poussent des pleurotes, du basilic, de la sauge, des tomates... Ce paysage vivant est aussi le terrain d'un autre spectacle, celui d’une symbiose humain-végétal, de corps qui fusionnent, car ces corps sont en cire, et bientôt ils se déformeront, petit à petit, pour ne faire qu'un. Comme le Festin Nu de William S. Burroughs, Le Banquet est une expérience surréaliste, le rêve d'un grand festin de corps, qui se réalise dans l'espace d'une serre. Il y a quelque chose d’érotique et de dérangeant, de vivant et de mort, de doux et d’intrigant dans la sensualité cannibale qui se dégage de ce buffet. Gargantuesque, orgiaque, démembrée, cette œuvre se laisse déguster, si le visiteur ose s'en approcher. À coté, non loin de là, une fontaine en silicone trône comme un bassin de chewing-gum, dans lequel flotte une colline de fesses , dans une eau bientôt recouverte de petits parasites verts. Elle fait face à une installation, Mue. Sur ces étagères en métal, la chair s’est déposée, comme une trace de ce qu’il s’est passé à coté, dans la série de photos Sous-Vide, dans laquelle la peau, sur-emballée a cessé de respirer.